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GEORGES DEBOMBOURG T2J surprendre sa famille comme ceux de ses amis qui, la veille encore, assistaient avec lui à la réunion des Sociétés sa- vantes à la Sorbonne. Sa mort fut si prompte, si imprévue, que ce fut à peine si quelques-uns de nos collègues purent être prévenus assez tôt pour représenter la Société littéraire à ses funérailles. Telle est la vie de Debombourg. Cette vie, nous avons eu raison de le dire, se renferme surtout dans ses œuvres et ses travaux; c'est celle de l'érudit, du chercheur persévé- rant, qui s'attache avec une sorte de passion à toutes les questions intéressantes que présente notre histoire. Appelé par ses fonctions à visiter toutes les communes de l'arron- dissement de Lyon, Debombourg était un de ceux qui con- naissaient le mieux notre département, et c'est à ce titre qu'il fut nommé membre de la Commission de la carte du département du Rhône. Dans ses visites fréquentes à nos archives et à nos Bibliothèques publiques, il avait recueilli une quantité prodigieuse de notes, devenues malheureuse- ment inutiles aujourd'hui, car personne autre que l'auteur ne saurait les mettre à profit. Il avait réuni ainsi presque tous les éléments des Atlas historiques des départements de la Loire et de l'Isère, destinés à demeurer inédits, de même que le complément de sa dernière étude sur les noms de famille du Lyonnais, et bien d'autres travaux dont le sujet et le titre nous sont inconnus ( i ) . Enfin, après avoir rappelé que Debombourg était mem- (i) A ses heures, Debombourg se livrait aussi parfois à des délasse- ments tout littéraires. C'est ainsi que nous trouvons de lui, dans les Promenades au hasard à travers tout un siècle (1778-1878), dont M. Alexis Rousset prépare, en ce moment, la publication, une chanson intitulée : Mes Rêves, et dont chaque couplet se termine par ce refrain : Hélas! pourquoi, lorsque je veille, Suis-je moins heureux qu'en dormant?