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APPENDICE 105 gent, plus richement vêtu qu'un marquis de l'ancienne cour. La tête expressive n'est pas celle d'un grand sei- gneur. Elle rappelle l'acteur qui voit, observe, étudie, se pénètre d'un personnage, joue les rois et les princes, mais n'en est pas un. Quel est celui de nos acteurs célèbres qui a laissé un tel souvenir à la Fleurie? Comme pour le portrait précédent, le mystère n'est pas insondable. Les deux portraits envoyés à Paris seraient bien vite reconnus. Ces œuvres magistrales sont précieuses, comme art et comme souvenirs, surtout si on découvrait quelles célé- brités elles rappellent. On dit que le propriétaire de la Fleurie, homme d'esprit et de goût, veut donner à cette galerie une place digne d'elle. C'est un service qu'il rendra aux arts de la peinture et du théâtre, comme à l'histoire de la cité, de notre chère cité, si heureuse quand on lui con- serve les vestiges de son glorieux passé. Nous terminerons cette étude par quelques notes em- pruntées aux nombreux manuscrits de M. Péricaud aîné. Elles ont trait au théâtre des Célestins : « 1784. — 12 janv. Un arrêt du Conseil des Dépêches envoie le roi de Sardaigne, Victor-Amédée, en possession du couvent des Célestins. « 1785. — 10 mai. La totalité du vaste emplacement du couvent, fut aliénée à M. Devouges; M. Devouges reven- dit ensuite par morceaux détachés le terrain dépouillé de ses anciens édifices. Les acquéreurs y percèrent des rues ; et bientôt, instabilité des choses humaines ! fut convertie en théâtre l'église où avaient prié, pendant près de trois siècles, les disciples de Mouron. Voyez : Notice sur les Cé- lestins de Lyon. — Lyon, 1840, à la fin. »