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106 APPENDICE L'église occupait l'emplacement même où la rue d'Egypte est ouverte aujourd'hui. 1792. — 9 sept. Dimanche, le matin, au champ de Mars, on fait un auto-da-fé de titres de noblesse et de portraits des échevins, enlevés à l'Hôtel-de-Ville. Le soir, on massacre huit prisonniers à Pierre-Scise et on égorge trois prêtres. Les têtes sanglantes des onze victimes sont promenées dans les rues au bout de piques. » Plusieurs écrivains prétendent que ces têtes furent por- tées, le soir, au théâtre des Célestins, pendant la représen- tation. D'autres historiens nient le fait et M. Armand Fraisse s'appuie surtout sur ce que le théâtre n'aurait pas été bâti à cette époque, M. Armand Fraisse est dans l'er- reur sur ce dernier point. Le théâtre existait et M. le baron Raverat nous fait observer que, le 25 juillet 1792, deux mois avant le massacre du Royal Pologne, le sieur Ponteuil avait fait jouer une pièce de lui, l'Ecole des Frères, sur la scène des Célestins. M. Péricaud, dans ses volumineux manuscrits, non plus que dans ses œuvres, ne se prononce pas sur cette lugubre exhibition. Ponteuil, auteur et acteur, joua lui-même sa comédie intitulée : Y Ecole des Frères, au théâtre des Célestins, ce 25 juillet. 1803. — 22 mai. Il y avait alors à Lyon cinq théâtres : Le Grand-Théâtre, celui de YEcole des mœurs ou des Céles tins, celui des Capucins du Petit-Forez et en face celui de Saint-Marcel ; enfin celui des Bleus-Célestes. On jouait aussi la comédie dans plusieurs maisons particulières. Voyez Tablettes Lyonnaises, —le Moniteur du 16 sept. 1792. « 1806. — Première représentation, sur le théâtre des Célestins, de la Sapho Lyonnaise ou la Belle-Cordière, vau deville, par MM. Dupaty, Pain et Bouilly. — Mme Belmont,