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AU XVIIe SIÈCLE 95 exemple, de succession où mille difficultés d'interprétation ne s'élèvent avec le fisc. Le contrôleur de l'enregistrement se met l'esprit à la torture, et réclame hardiment le plus, sauf à se contenter du moins, s'il se trouve en face d'un notaire ferré et un peu opiniâtre. Songez, de l'art d'inventer de nouveaux moyens de produit dépend l'avancement du contrôleur ! En retour, les héritiers s'ingénient à frauder le fisc des droits réellement dûs, mais d'ailleurs exorbitants, et sentant plus son Etat socialiste qu'un Etat qui se prétend conservateur de la propriété. Tout cela réclame bien des réformes dans la loi et dans les mœurs. Nous ne suivons pas la trace des autres propriétés dé- pendant de la succession de Mornieu. Nous voyons seule- ment dans le plan du mandement de Béchevelin, dressé au xvme siècle par « Mornand, sindic du bourg de la Guillo- tière, figurer le château de Gerland ( i ) comme apparte- nant à « M. de Quinson. » Ce Quinson était sans doute le fils de Joseph : Jean-François, qui de son père avait hé- rité la charge de lieutenant du Roy de la ville de Vienne, et était capitaine de cavalerie dans le régiment de Saint- Blimont, lequel Jean-François, à la date du 23 mai 1711, requit, par-devant Pierre de Masso, sénéchal de Lyon, levée de scellés, et fit acceptation de l'hoirie de son père, décédé trois semaines auparavant, en son château de Po- leymieux. Il avait un frère, Ennemond, né le 13 juin 169r. (1) Ce nom de Gerland remonte évidemment à l'époque gauloise. Land (anglais land, terre), dans les langues germanique et Scandinave signifie terre : Shetland, Scotland, Jutkwi, Shetland, Island, Groenland, F i n t e i , England, Ixtland, etc. Ger est évidemment le même que le nom générique de quantité de cours d'eau : le Guier, le Gier, la Gère, le Gard, le Var et les dérivés Garon, Garonne (on trouve ces noms par- tout), etc. Gerland : terre des eaux. Gerland était en effet une terre pres- que constamment inondée.