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AU XVIIe SIÈCLE 85 main du testateur, on n'est pas, en ce cas, dans l'usage d'en effectuer le dépôt par la voie d'un acte, inutile puis- qu'en réalité le testament est olographe. La reproduction du libellé de l'acte peut offrir quelque intérêt. On remarquera que les formalités de l'époque sont encore plus compliquées que les nôtres, qui le sont tant déjà . Dans le cas de notre testament mystique, les témoins appelés au dépôt sont ici au nombre de six. Ici, on en compte sept : sans doute d'honnêtes voisins du notaire, à ce faire accoutumés, comme cela se pratique encore au- jourd'hui. Les cachets (formalité indispensable, léguée par le moyen-âge) sont au nombre effrayant de dix : chacun ou presque chacun apportait le sien. Fut présent François de Mornieu, escuyer, lequel de gré a déclaré que, dans la feuille de papier timbré sous celle-cy est son testament solemnel, et disposition de dernière volonté, qu'il a escrit et signé de sa main, qu'il veut valloir par tous les meilleurs moyens que de droit, dont il a requis acte, à lui octroyé en mon estude avant midy le on- ziesme may mil six cens quatre vingtz quatre, Presans à ce sieur Pierre de Nuzière, md. bolanger, sieurs Jacques Pagis et Robert Pélissier, maistres ouuriers en drapz de soye, sieur Pierre Vincent, me. menui- zier ; sr. Joseph Balestrier, m=. vitrier ; s'. Benoit Couchaud, me guim- pier et s r . François Sarrazin, me. imprimeur, tous demeurantz aud1. Lyon, témoingz requis et appelles quj ont signé auec led. sieur de Mornieu, lequel a cachette de son cachet et led. Denauzières (on voit qu'ici l'orthographe du nom n'est plus la même que dessus) s'est seruy du mesme. Lesd. Pagis, Pélissier et Vincent se sont semis chacun du leur ainsy que le d'. Balestrier, et îesds. Couchaud et Sarrazin decelluy dud. Vincent, et le n«. soubzignédu sien. DE MORNIEU, DENUZIÈRES, J. PAGIS, ROBERT PÉLISSIER, P. VINCENT, BALESTRIER, COUCHAUD, SARRAZIN, DELHORME, n re royal. XII Cinq années après, Melchior, le père de François, était mort. Bien que, parla force des choses et de la loi, le legs