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82 POÉSIE AMENDE HONORABLE Le front dans les mains, je viens de relire Le feuillet la veille à vous adressé A quoi donc mon cceur avait-il pensé ?... Non, c'est un blasphème, et je le déchire. Non, les mille feux du ciel étoile, Du lustre éternel aux branches de flamme, Tout cela ne peut remplacer pour l'âme L'astre qu'on aimait et qui s'est voilé ! Quand il se dérobe à notre œil humide, Qu'entre ses deux mains on serre son cœur, Quand, ne sentant plus sa douce lueur, L'âme reste là , désolée et vide ; Laisser loin, de luises regards errer, Pour d'autres amours apprêter sa lyre, Ebaucher ailleurs un pâle sourire, Non! rire est trop triste, et mieux vaut pleurer. G. T