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52                      BIBLIOGRAPHIE

tre illustre poète Frédéric Mistral et de son chef-d'œuvre,
que désormais, partout où l'on comprend et où l'on aime
ces colosses de génie qui s'appellent Goethe et Schiller, par-
tout les noms de Mistral et de Madame Dorieux resteront
à jamais inséparables. Mistral, le Provençal, était à la gêne
dans sa petite Provence. Grâce à Madame Dorieux, la
gloire de Mistral, associée à la sienne, va se répandre et
grandir encore dans ces vastes étendues de pays, dont la
femme vaillante et inspirée que je vous présente, connaît si
bien la littérature et les aspirations délicates des hommes
 de goût et de savoir. Mais passons la plume à Madame
Dorieux, et, d'avance, je vous garantis que nos lecteurs
n'en seront pas fâchés.
   Votre dévoué collaborateur,
                                    PERNAND   LAGARRIGUE.


                          PRÉLUDE

                A MONSIEUR FRÉDÉRIC MISTRAL


                                I
   Telle que la plainte du rossignol, la romance d'amour
retentissait jadis, aux jours riches de chants, dans le pays
fleuri du gai savoir. A travers les magnifiques contrées de
la Provence, écouté, durant les tièdes nuits de Tété, par
une délicate faveur des belles, le troubadour chantait devant
les châteaux de femmes toutes gracieuses.

                               II
  Il célébrait l'amour, la douleur, la fidélité. Et si les lèvres
du poète, timides, taisaient souvent le nom de la reine de