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34               LECTURES A LA SORBOKNE

sombre et funèbre de l'école dramatique avec les Pradilla
(don Francisco), Ramires, E. Ybnnez, etc. Ensuite le cou-
rant sensuel et lascif de la couleur délicate et suave éclate
dans les blancs délicats et les cobalts clairs des Madrazos
et autres fines palettes claires, et, par dessus ces trois cou-
rants rayonne et étincelle le génie de la patrie des rois
Maures, le grand peintre du soleil et de l'Allambrah : For-
tuny, dont l'éclat illumine l'Espagne.
   La même patrie des Murillo et des Zurbaran est en
pleine renaissance d'art avec les trois courants distincts
précités :
    i° La peinture d'histoire classique suivant respectueuse-
ment la tradition de David ;
   2° Le genre historique à effet, évoquant la période
éclectique des Delaroche, Robert-Fleury et Scheffer, et le
courant moderne et actuel de la renaissance coloriste des
Fortuny, des Régnault, des Chaplins et autres palettes lu-
mineuses. — Avec ces éléments pleins de vitalité, l'école
espagnole promet d'être une émule très-utile aux progrès
de la France, qui a besoin de revenir à l'effet ; or, l'Espagne
n'oublie point qu'elle eut pour maîtres les Ribéra et les
Zurbaran.
   La sculpture espagnole fait presque défaut. Après les
Bolver y Ramon, les Brocos et Grandarias, on ne voit pres-
que rien ; mais on doit supposer que cette lacune est due
au risque des transports. Car, avec ce degré de peinture, la
statuaire doit être forte.


              ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE

  Les Etats-Unis d'Amérique commencent à voir naître
chez eux l'amour de l'art. Leur jeune école, formée Ã