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                          AU XVIIe SIÈCLE                             13
   Au résidu de tous et un chacun mes autres biens meubles, immeu-
bles, droits, actions, présenta et advenir quelconques que ie n'ay donné
ni lègue, donneray »y legueray cy apprés, mes debtes, legatz et frais
funéraires premièrement payés et acquittez, J'ay faict, nomme, crée et
institue mon héritière uniuerselle seule et pour le tout, à scauoir dame
Marie de Quinson, ma chère et bien aymee femme, à laquelle je veux
et entendz que tous mes biens aduiennent de plain droit, sans qu'elle
soit tenue d'aucune formalité en Justice, mais seulement pajer et satis-
faire à ce que dessus, la priant de ce faire, cassant et reuoequant tous
autres testaments, codicilles et autres dispositions que j'ay faicts, et
entre autres, deux dont j'ay mémoire, le premier d'iceux par deuaut un
notaire qui demeuroit à S1 Laurens d'Oin (1), duquel je me resouuient
pas du nom, hors que ce ne fût un nommé Sarge, ny mesme de l'an-
née, hors que sa ne soit en l'année mil six cens septante deux, ne sa-
chant mesme point s'il y a une clause terrogatoire (dérogatoire), et le
second par denant feu Mc Jayoud, nor« de cette ville, en l'année mil
six cens septante cinq, au proffit de Jacques d'Ambournay, mon frère,
dans lequel je croy y auoir une clause terrogatoire de laquelle je ne nie
souuiens pas, hors que ce ne soit : Sainte Vierge, soyez-moi en ajde à
l'heure de ma mort, voulant et entendant que l'un et l'autre d'iceux
testammentz demeurent nu!z et comme non faietz, et tous autres. Et que
le présent, qui est ma dernière volonté, vaille par forme de testament
solemnel et par tous autres meilleurs moyens que tek et semblables
actes peuuent et doiuent mieux valloir de droit.


    Nous ne connaissions jusqu'ici à Mornieu que deux frères
consanguins, Baltazar et Gaspard, et une sœur de même
lit, Françoise. Ici nous voyons apparaître un nouveau frère.
Quel était ce Jacques d'Ambournay ? Un frère utérin. En
effet, M. d'Ambournay, conseiller au présidial de Lyon
comme Melchior, avait, vers 1643, épousé Marie Prost de
Grange Blanche, qui, devenue veuve, convola en secondes
noces avec Melchior de Mornieu, en 1654. Du premier


   (1) Saint-Laurent-d'Oingi, petit village de l'arrondissement de Vil-
îefranche, près du Bois-d'Oingt.