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416 LK THÉÂTRE A LYOX se plaignait que Rosambert le rendait malade en le faisant chanter tous les jours, cela « pour faire sa cour » à M. T o - lozan de Montfort ( i ) ; c'était Mlle Génie Perron, qui avait dansé pendant deux ans « avec un succès des plus reconnus » et qui, « singulièrement mortifiée » de ne recevoir aucune gratification, touchait le « cœur si bon » de M. le comman- dant par des phrases comme celle-ci : « La balance que vous avez pour emblème de votre justice ne sert pas certainement à peser les corps (c'est une danseuse qui parle), mais le mérite, les qualités et les talents (2). » C'était encore un brave musicien, qui protestait, avec une comique indignation, contre les beaux fils de famille qui faisaient tapage à « hrquestn » et jouaient mille tours aux pauvres instru- mentistes (3), etc., etc. Le commandant trouvait le temps de lire et d'apostiller lui-même toutes ces fastidieuses suppliques, qui étaient souvent prises en considération. (i) Lettre du 5 janv. 1787, arch. mss., passim. (2) Lettre de mai 1786, eod. loc. (3) Arehiv. mss. — Lettre à M. Tolozan de Montfort : « De Lyon, ce 3 œ c janvier 1786.Lorquestre des musiciens rempli des jeunes gents qui font tous les jours un tapage orribk ; et faisant rire les actrice qui sont en scène ; et empêchant d'entendre tous les gents qui sont derrière Lorquestre; vous sente, que cela n'est pas amusant pour ceux qui veulent jouir du spectacle ; d'ailleurs, il est ridicule de voir tous ces jeunes gentz alorsquestre Lorqu'il y a de la place ailleurs; ensuite la moitié du tems ces jeunes gents se disputent avec les musicien, leur prenant leur chaise qu'il ne veulent pas leur rendre ; cela occasionne des bruits et cela dérange les spectacle. Nous vous supplions de vouloir bien donné vos ordres pour qu'il nentre personne ahrquestre que les musiciens. » v En attendant, Monsieur, nous sommes avec la plus parfaite estime et considération, « Lh... »