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3 50 SUPPLÉMENT AU LYONNAISIANA brillante jeunesse. Toutes les dames rient. Mme Lobreau a été si étourdie et si affectée des sifflets qu'elle est tombée malade et s'est fait saigner. A l'occasion d'une fille et de quelques propos, il y a eu un duel aujourd'hui entre un prince sicilien et un" M. Drouillet, fils d'un receveur des finances de Paris. Ce der- nier a été blessé grièvement. L'autre est parti. En 1778, Saint-Martin fonda à Lyon la loge mère delà Bienfaisance. 1779. 11 mai. Monvel, comédien françois, doit donner ici plusieurs représentations. 28 juin. On a fermé entièrement le pont de bois de l'archevêché, qui va se reconstruire, les piles en pierre et le reste en bois. On passe en bêches, à deux liards par personne ; c'est fort ennuyeux. 1780. 19 janvier. Mme Lobreau va quitter la direction du théâtre. C'est M. Hus, le maître de ballets avec un comé- dien de la comédie italienne, qui ont acheté son privilège, 160,000 fr. avec tous les habits et décorations. Elle joue de son reste, donne la comédie tous les jours avec force bals. 1781. 5 novembre. Mgr de Ragny, le fameux prisonnier de Pierre-Scize, faisoit élever à la Déserte une de ses bâtar- des qui vient de mourir. Cette jeune personne étoit d'une très-jolie figure. Elle a été enterrée à Saint-Paul avec une pompe extraordinaire. 9 novembre. La porte de Saint-Georges est tombée en partie de vétusté. 14 novembre. Les négociants de Lyon se plaignent fort d'un établissement nouveau qui a lieu sous le nom de Rou- lage de France et qui n'est autre chose qu'un privilège ex- clusif en faveur d'une compagnie, au préjudice des rou- liers.