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SUPPLÉMENT AU LYONNAISIANA 35 I 12 décembre. Les officiers Pennons ont obtenu de M. de Vergennes,le ministre, une réponse favorable sur les difficultés que leur avoient élevé MM. les comtes. Il est dé- cidé que, dans toutes les cérémonies publiques, ils pourront paraître dans le chÅ“ur de l'église Primatiale à la suite du Consulat, mais seulement au nombre de huit par députa- tion. Le ministre accorde de plus à la milice bourgeoise, dans les cas de cérémonies publiques, le droit de garder l'intérieur de l'église. MM. les comtes sont assez mécon- tents de cette décision. 1783. 19 novembre. Le sieur Billard est nommé cheva- lier de l'église de Lyon, à la place de l'abbé Mongès. 1784. 22 février. La harangue de la Saint-Thomas a été faite par un M. Clavier, fils d'un épicier de la rue de l'En- fant-qui-Pisse ; c'est un jeune homme fort instruit, donnant dans les langues latines et grecques. 5 novembre. On prétend que Cagliostro est à Lyon sous le nom de comte de La Force. 1786. Lettre du 14 aoust. Je me charge de te raconter tous les troubles dont la ville de Lyon est remplie. Cela a commencé par les maçons, qui se sont tous rassemblés aux Charpennes. Us demandè- rent d'être payés tous les huit jours par les maîtres maçons qui ne les payoient que tous les trois mois. Au bout de quelques jours, la ville leur a accordé leur demande, et ils ont tous repris leur ouvrage. Cela a donné exemple auz ouvriers en soye, qui s'étant assemblés au nombre de qua- tre mille, ont demandé une augmentation de deux sols par aulne pour les étoffes de soye. Comme M. Tolozan de Montfort ne vouloit pas leur accorder leur demande, ils sont tous venus devant chez lui, à coups de pierres, lui ont cassé ses vitres et ont mis en fuite vingt cavaliers de la maréchaussée qui vouloient s'y opposer. Il y eut ce jour-lÃ