Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
392             NOTICE SUR PAUL EYMARD        *

lettres d'avis de la Société annonçaient cette communi-
cation qui devait causer tant de plaisir et d'intérêt aux
auditeurs, quand le bruit se répandit à Lyon que M.
Paul Eymard avait été frappé, le vendredi 24, d'une
fluxion de poitrine, dans le jardin de sa maison de cam-
pagne à Oullins et qu'il avait expiré, le 26, muni des
 sacrements de l'Eglise et dans les bras de ses enfants.
   Ce fut un deuil pour notre ville.
   La nouvelle n'était que trop vraie.
   Le mercredi 29, à 9 heures du matin, une foule d'amis
 dévoués assiégeait, les larmes aux yeux, l'église de
 Saint-François-de-Sales, à Lyon, oîw le. corps avait été
 apporté, et après les cérémonies funèbres suivait en
 longue file le cercueil jusqu'au cimetière de Loyasse
 où la famille a un tombeau. Tous les rangs, de la société
 étaient confondus dans une douleur commune.
    Toutes les Compagnies savantes qui s'honoraient de
 compter Paul Eymard dans leur sein avaient envoyé
 des députations à son convoi; les Sauveteurs du Rhône,
 comme les infirmes, comme les pauvres, suivaient les
 parents et ne tarissaient pas sur la perte qu'ils avaient
 faite.
    La Société littéraire a voulu qu'une notice fût écrite
 sur l'homme éminent qu'elle a perdu. Elle a voulu con-
 server dans ses archives un souvenir de cette vie où les
 vertus morales le disputaient en grandeur aux facultés
 intellectuelles. Elle a voulu avoir sous les yeux un
 exemple pour se guider dans la vie. Puissent ces lignes
 émues mais incomplètes atteindre à peu près le but qu'elle
 se promettait.
                                  AIMÉ VIN&TRINIBR.