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NOTICE SUR PAUL EYMARD 387 faisons l'amour pour deux. C'est la différence entre l'é- goïsme et le dévouement, entre être un ou être deux. » p. 41. N'y a-t-il pas une délicatesse féminine dans ces lignes? Et maintenant, écoutez cette sanglante satire contre ce poison qui tue la société de nos salons. Ici le ton devient viril : « Le tabac paralyse le cerveau, obscurcit les idées comme tous les narcotiques et éloigne les nommes de la société des femmes. « Ii rend stupides ceux dont la conversation aurait quelques charmes sans cette déplorable habitude. « Quoi de plus décousu que la conversation, quand ils en ont, de deux fumeurs interrompus, à chaque bouffée, par la nécessité de lutter contre l'inconvénient d'un cigare qui s'éteint ou brûle mal. Leur entretien ressem- ble à une série de quiproquo inintelligibles pour celui qui n'aurait pas l'habitude de les entendre. « ALFRED: Avez-vous vu hier, madame... hp, hp, hp, hp, hp, — (je n'ai pas trouvé d'autre onomatopée pour imiter le bruit de l'aspiration d'un fumeur,) — de Chamblond à l'Op.. hp, hp, hp, hp, Opéra? « GUSTAVE : Oui, elle était avec sa charmante... hp, hp, hp, oh! oui, ils sont mauvais, charmante fille. « ALFRED : Qui est à placer, et que sa mère produit partout depuis peu pour trouver hp, hp, hp, hp, un . . . hp, hp, hp, un mari, ils ne veulent pas brûler. s GUSTAVE : Les cigares ou les maris ? « ALFRED : Ni l'un ni l'autre ; les bons sont rares hp, hp, hp, à trouver. « GUSTAVE: Les maris, oui, et les cigares donc, hp, hp, hp, aussi en ai-je fait venir de la hp, hp, hp, Havane qui... hp, hp, hp. «