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388 NOTICE SUR PAUL EYMARD « ALFRED : J'ai un ami à qui l'affaire irait très-bien. « GUSTAVE: Oh! ils ne «sont pas chers, surtout en en faisant venir une certaine quantité. « ALFRED: Je ne "parle pas de cigares; je dis,hp, hp, que l'affaire de mademoiselle de Chamblond irait très- bien à un de mes amis... Il a brûlé son dernier hp, hp,hp. «. GUSTAVE: Son dernier cigare hp, hp, pauvre garçon ! « ALFRED: Non, son dernier hp, hp, oncle. Il faut bien qu'il se décide. » Nous abrégeons cette exécution à coups de fouet. Il nous semble qu'elle ne manque ni de justesse ni d'énergie. Pour faire connaître Paul Eymard comme écrivain, philosophe, penseur, érudit, nous aurions dû, sans doute, citer d'autres passages; mais son livre est, à Lyon, entre toutes les mains et chacun peut choisir soi-même. On dit que Mm" Paul Eymard ne fut pas étrangère à la conduite de cet ouvrage et que plus d'un passage est dû a sa plume élégante et âne. C'est un bruit. Nous n'y contredisons pas, mais l'œu- vre est si bien une, les couleurs en sont si bien fondues qu'il ne nous a pas été donné de deviner ce qui était à l'un ou à l'autre des deux collaborateurs. La même année, parut une brochure : Utilité de Y en- seignement du dessin industriel aux femmes, Lyon, 1863, in-8. Le but de l'auteur était d'indiquer quel grand nombre d'industries les femmes pourraient exercer si elles connaissaient un peu de dessin linéaire. Le sort des femmes pauvres dans les cités est si cruel, la difficulté qu'elles éprouvent à gagner leur vie est si grande que tout homme de bien comprendra la sollicitude de M. Paul Eymard et son désir de tendre la main à cette si inté- ressante fraction de l'humanité. C'est aussi en 1863 qu'il publia son : Historique du