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                  DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LTON                           353

notre grand établissement littéraire. Il portait, sous prétexte
d'infirmités, un vaste pardessus, à grandes poches et à man-
ches très-larges, dont on riait même beaucoup. Ensuite, il
nous apprend lui-même, dans l'un de ses rapports insérés
dans le Journal des Savants (Janvier, 1842), qu'il a inspecté
notre grande Bibliothèque. Voici, en effet, le passage qu'il
lui consacra, en parlant du catalogue de nos manuscrits
dressé par M. Delandine: « Nous comprîmes qu'il fallait
refaire entièrement ce catalogue et, c'est ce que nousavons
fait dans notre dernier voyage »
   D'autre part, on voit que Libri a: mis aussi à profit ce
voyage si fatal à nos manuscrits, car on ne sait pas encore
tout ce qu'il nous a soustrait pour bien étudier les manus-
crits les plus anciens et surtout ceux en lettres onciales
semblables à celui dont M. Léopold Delisle vient d'entrete-
nir l'Académie des inscriptions.     ••,'•'
   Il rapporte, en effet, dans le Journal des savants ce qui
suit, (année 1842):
   « Nous n'entreprendrons pas de donner ici l'analyse des
 1500 manuscrits de la Bibliothèque de Lyon, dont les plus
 anciens proviennent de la Bibliothèque de l'Isle-Barbe,
 fondée par Charlemagne et de celle de l'église de Saint-
 Etienne : plusieurs, en effet, portent le nom et Vex voto (1)



  (1) Cette locution ex voto, dans les habitudes du X P siècle, est
synonyme à'ex dono. Les donateurs d'un livre à l'autel d'une
église ne faisaient pas réellement un oœa. Ils voulaient seulement
enrichir le trésor de leur église par le don d'un objet de grande ra-
reté, comme l'étaient alors les manuscrits. Celui dont M. Léopold
Delisle a fait l'objet de ses savantes recherches porte à la dernière
page d e l à seconde partie, laquelle a pour t i t r e : « Les Expositions du
Vénéi'able Bèdesur Samuel, en ilivres», d'une écriture relativement
moderne, cette mention plusieurs fois répétée: « Liber oblatus ad
altare sancti Stephani ex coto. Emardus librarius. »
   La Bibliothèque de Lyon possède un autre manuscrit sous le n. 174
portant le titre : « A u g (tinus) de Doctrina christiana » donné par
l'archevêque saint fiémy, premier successeur immédiat d'Amolon,
avec cette mention: Liber oblatus ad altare sancti Stephani              dono

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