Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
342                    LES MANUSCRITS
  A mon tour, j'ai eu aussi à m'occuper, ces derniers temps,
mais non pas à un point de vue scientifique, des manuscrits
de la Bibliothèque de la Ville. M. le ministre de l'Instruction
publique ayant demandé au Comité des Bibliothèques et des
Archives de Lyon un rapport d'ensemble sur toutes nos bi-
bliothèques publiques, mes collègues de ce comité ont eu la
gracieus e attention de me confier toute la partie du rapport
concernant la Bibliothèque de la Ville. Voulant puiser aux
meilleures sources les éléments de mon travail, je me suis
adressé naturellement à l'obligeance de M. Vingtrinier, bi-
bliothécaire adjoint, auteur du remarquable catalogue du
fonds Coste et qui donne maintenant des soins si parfaits à
notre principal dépôt littéraire. Entre autres renseigne-
ments, M. Vingtrinier m'a remis un état des principaux ma-
nuscrits que la Ville possède, et j'ai reproduit de confiance,
cette liste dans mon rapport, à la page 46.
   Ce rapport a eu la bonne fortune, depuis lors, d'arriver
aux mains de M. Léopold Delisle, réminent Directeur de la
 Bibliothèque nationale et membrede l'Institut. Il va sans dire
que, du premier coup d'œil, ce savant si distingué a su dé-
couvrir dans mon rapport le manuscrit le plus important et
le plus précieux de tous ceux que Lyon possède et qui gi-
sait, inconnu et ignoré des Lyonnais, mais que n'avait que
trop admiré, il y a bientôt quarante ans, un savant, mais de
triste mémoire
   M. Léopold Delisle, on le sait, s'occupe, depuis bien des
années, de travaux universellement appréciés du monde
savant, sur nos plus anciens manuscrits ; il a donc voulu
voir, par lui-même, et étndier sur place^ ce manuscrit ins-
crit sous le n° 54. Un heureux hasard m'a permis de rencon-
trer ce savant à la Bibliothèque de la Ville et de faire person-
nellement sa connaissance, quoique, depuis trois ans, j'eusse
déjà l'honneur d'échanger des lettres avec lui. Non-seule-
ment M. Léopold Delisle a étudié ce manuscrit et d'autres
encore, dans tous leurs détails, mais il a poussé le soin jus-
qu'à faire photographier par l'habile M. Armbruster plu-