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314              L'INTERMÉDIAIRE LYONNAIS

trace reconnaissable ne subsiste, quatre cents ans plus
tard, que le nom d'un chemin qui y conduisait et qui a
disparu comme la carrière.
   La tête de l'Amiral Coligny envoyée de Paris à Rome
après la Saint-Barthélémy, par un messager royal dont le
nom m'échappe, est suivie jusqu'à Lyon, où ledit messa-
ger loge dans une hôtellerie de la Guillotière avec son
sinistre ballot, puis on perd la trace de l'un et de l'au-
tre. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'elle n'est pas arrivée
aux mains du Pontife romain qui l'attendait.
    Voici deux questions lyonnaises prises au hasard. Il y
en a des centaines, dont la solution aurait un intérêt et
une valeur historique.
    Vous connaissez certainement de nom l'utile petite
feuille bi-mensuelle qui, sous le nom de Y Intermédiaire des
chercheurs et des curieux fParis, Fischbacher) s'en va,
depuis tantôt douze ans, furetant, fouillant, demandant,
et recevant de ses abonnés, à la fois questionneurs et
questionnés, des réponses intéressantes, inattendues,
providences momentanées de nombre de travailleurs
qui, ne pouvant tout savoir, pas même tout chercher, se
servent du savoir des autres, à charge de revanche.
    Le système a paru si bon, — il existe des publica-
tions analogues en Angleterre, en Espagne, et je crois,
 en Italie, — que des Revues savantes ou littéraires l'ont
adopté comme annexe à leur publication, entre autres
 la Revue bibliographique (Polybiblion).
    Je me suis demandé si la Revue du Lyonnais, ouverte
à tous les progrès, à toutes les communications intéres-
 sant l'histoire de Lyon à tous ses points de vue, ecclésias-
tique, littéraire, archéologique, etc, ne ferait pas aussi
 son profit et celui de ses lecteurs, d'un exemple analogue
 à ceux que je viens de citer.