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                        LE THÉÂTRE A LVON                          265

 ainsi aménagée que fut jouée, en 1722, une tragédie A'-Œ-
 dîpe,d\ie, suivant toutes vraisemblances,au père Folard,
 professeur au collège de la Trinité et membre de l'Aca-
 démie de Lyon, qui composa vers le même temps plusieurs
 ouvrages dramatiques (1). Ce fut là aussi qu'au mois
 d'avril 1720, la duchesse de Modène, fille du Régent,
 étant venu passer quelques jours à Lyon, fut conduite au
 spectacle par l'archevêque Monseigneur de Rochebonne,
 qui faisait à cette princesse les honneurs.de la ville (2).
 Ce détail prouve bien qu'au commencement du XVIII e
 siècle et au contact d'une cour licencieuse, l'Eglise elle
même s'était départie du rigorisme qu'elle avait montré
sous le dernier règne à l'égard de Molière et des gens de
théâtre.
    La salle de l'Opéra fut incendiée, le 8 juin 1722, par
l'imprudence des comédiens italiens qui y avaient laissé
du feu après le spectacle; elle n'en fut pas quitte pour
une « fausse alarme » et fut entièrement brûlée, si bien
qu'au mois d'août de l'année suivante, il se produisit un
éboulement dans la voûte des écuries du Gouvernement,
qui se trouvaient au dessous. Toutefois, ie théâtre fut
relevé aussitôt. Legay et mademoiselle Desmarets, qui,
depuis 1716, étaient chargés ensemble de la direction
du théâtre, reçurent du consulat une somme de 800
livres à titre d'indemnité pour la perte du matériel (3) ;
et, le 5 novembre 1723, une troupe de comédiens italiens
s'y installa pour une série de dis représentations (4).


  (1) Folard (François Melchiorj, jésuite, né à Avignon la 8 Octobre
1685, mort à Lyon le 19 février 1739. — Répert. Lyonais.
  (2) Ree. du Lyonnais, 2" série, t. II, Petite chronique lyonnaise du
XVIII e siècle par M. Morel de Voleine, tirée de la correspondance
d'un magistrat avec un gentilhomme du Beaujolais. — M«r de Roche-
bonne mourut en £740.
  (3) Tablettes chron. par M. Péricaud,
  (4) Petite chronique Lyonnaise eod. loc.p. 186.— (4) eod. loc.