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230 UN POEME CHINOIS trouver dans les dictionnaires ordinaires. Il est superflu, à propos de littérature, de mentionner la langue fran- que, œuvre récente, d'importation étrangère, jargon bar- bare, enfance de l'art de parler, qui, dans tous les ports de Chine, sert d'intermédiaire, pour toutes les transac- tions commerciales. Dans cette nomenclature des styles divers, nous ne comprenons pas les formes employées, particulièrement, pour les figurer et les exprimer,formes antiques,sigillaires, cursives, etc.; nous n'entendons signaler que la seule forme ordinaire des caractères usuels, indiquée dans tous les dictionnaires modernes ; les langues écrites, ou style an- tique et littéraire, étant aux lang-ues parlées, ou style usuel en langage de cour, et aux dialectes locaux, ce que les signes mathématiques et les caractères sténographi- ques sont aux mots divers, désignés dans les différentes langues des contrées occidentales. La langue chinoise, sous ses différentes formes, se pré- sente par des caractères, à la fois hiéroglyphiques, idéo- graphiques et phonétiques, assemblage qui paraît devoir devenir le principe de toute langue universelle, si jamais les hommes, et surtout les lettrés, parviennent à s'enten- dre pour cette création si utile. Dansles temps primitifs, les caractères chinois représen- taient la forme des objets : c'était une véritable illustra- tion, qui permettait de reconnaître la forme de l'objet que l'on avait en vue ; ainsi, un homme, une montagne, un arbre etc., étaient désignés par des figurés d'hommes, de montagnes, d'arbres etc. Ce système hiéroglyphique s'est tellement modifié qu'il n'y a plus moyen de s'y reconnaî- tre. Les caractères chinois sont illimités ; mais ils sont tou- jours déterminés par des clefs ou radicaux, qui don- nent le sens, ce qui, par conséquent, les rend idéographi- ques. En outre, ils doivent posséder une phonétique, qui détermine leur prononciation, mais cet objet est sujet à beaucoup d'exceptions. M. Callery, dans son Systema pho- neticum, a parfaitement expliqué le régime des phonéti- ques. Un caractère peut n'être formé que d'un seul trait, comme le caractère i qui signifie un, tandis que d'autres possèdent un grand nombre de traits, tel, par exemple, le caractère TrJié; qui signifie bavard, et qui, avec sa clef