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 164          PIERRES A ÈCUELLES ET A BASSINS

hauteurs, car dans les pierres employées à leur construction
 se rencontrent aussi des ècuelles semblables à celles qu'on
a creusées dans les blocs erratiques.
   Mais il y a encore plus à faire. Non seulement il faut
cataloguer ces blocs erratiques, mais encore on doit cher-
cher à les préserver d'une destruction aussi rapide qu'in-
intelligente. Déjà, quelques tentatives ont été faites
dans ce sens. M. le professeur de Marignac, de Genève,
a fait don à la France d'un bloc erratique situé dans l'une
de ses propriétés, en Savoie, et exposé à être détruit par
les constructeurs d'un chemin de fer voisin. L'Académie
des sciences a pris ce bloc sous sa protection, et elle a
également fait classer, comme monument scientifique
et préhistorique, la pierre à ècuelles de Thoys que M. Fai-
san a cédée à l'Etat.
    Les naturalistes, en agissant ainsi, n'ont fait que sui-
 vre l'exemple donné par nos voisins les Suisses qui regar-
 dent la conservation des blocs erratiques comme une Å“u-
 vre nationale et patriotique. Mais il y a lieu, de la part de
 notre gouvernement, de prendre une mesure générale.
 L'Académie des sciences a institué, à cet, effet, dans son
 sein et sous la présidence de M. Daubrée. Directeur de
l'Ecole Nationale des Mines, une Commission spéciale char-
gée d'étudier les moyens de conserver les blocs erratiques.
Elle a délégué MM. Faisan et Chantre pour l'aider à at-
teindre ce but. A vous, Messieurs, à prêter également
votre concours à cette œuvre et à suivre la voie ouverte
par les nations voisines.
   Je n'ai pas besoin de vous dire ce qui a donné lieu de
qualifier ces blocs d'erratiques.
   A l'aurore de la période contemporaine, la température
de nos contrées occidentales, si élevée alors qu'une végé-
tation qui ne se voit plus que sur le bord de la Méditerra-