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127 DE ROANNE A LA PRUGNE compas ce qui est de tradition ; on vieillissait l'homme, on rajeunissait la terre. — Trop de théologie ! criaitle chimiste. Aprèsl'âgedela pierre, l'âge du. bronze ; pourrait-on soutenir que les ob- jets de bronze trouvés dans le pays (au four, à Arcon, pentes de la Madeleine)., auraient été fabriqués avec les minerais de cuivre de la Prugne ? Vous appelez mate le résultat de la fusion directe de vos minerais, quelles substances contient-elle ? Cuivre, fer, plomb et traces d'étain; l'étain existe, ici même, en cassiterides, dans les roches. — Bien, c'est donc un alliage grossier, impur, une espèce de bronze ? — Oui, un bronze de fer qui se moule difficilement, est fragile et diffère beaucoup du bronze vrai, celtique ou pré-celtique, fait de cuivre et d'étain. — Je vous arrête, il est une période où le bronze an- cien n'a plus cette composition, peu d'étain, somme de plomb et quelque fer ; les Japonais en ont un qui tient aussi du fer, vibrant, sonore, qui se trempe et se bat comme l'acier. — Certain produit de nos fours revêt un aspect jaune à un degré de réduction, peu fusible mais très mal- léable. — Nous y sommes ; j'ai du bronze d'Arcon, cassant, bulleux, jaunâtre ; on dirait qu'on l'a forgé, battu dans un moule ou matrice comme des pièces de ferronnerie et c'est un bronze voisin de l'âge du fer. — Trop de chimie ! disait le curé. , C'est en montant, au Châtelard, au-dessus de la mine de Charrier qu'eut lieu cette conversation haletante. Sur une pointe d'éruption de porphyre, deux larges fossés, un bourrelet de terre, une enceinte de pierres sans ciment