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468 ei/ÉMEST MAROT $'ayez; pitié, ai regard, ni tendresse,. Pour tout enfant que verrez endormi ! Craignez Amour, craignez un ennemi Cachant sa force en dehors de foiblesse. N'avions-nous pas raison de dire qu'au faire on. recon- naissait indubitablement le poète du Quercy ? Nous sommes d'autant plus heureux de rappeler cette pièce oubliée, que Clément Marot fut un. peu Lyonnais. Dans sa première jeunesse, il avait été page de Nicolas de Neufville de Villeroy et il avait conservé pour ce pre- mier maître une tendre estime. Plus tard, attaché à la personne de François 1er, et devenu célèbre, il se souvenait des commencements de sa carrière et, sans se laisser éblouir par la gloire qui l'en- tourait, il aimait à rappeler le temps obscur de ses pre- mières années. « En-1538, dit M. Morin-Pons, dans une savante notice sur les Villeroy, se trouvant à Lyon où il avait suivi le roi, le poète de Cahors, qui conservait le meilleur souve- nir de ses relations avec son ancien maître, lui dédia le Temple de Cupido, une œuvre de sa jeunesse, qu'il avait placée, dans l'origine, sous le patronage de François 1 er . Voici quelques lignes de cette dédicace ; cet hommage littéraire ne vaut-il pas pour les Villeroy bien des titres féodaux ? « A MESSIRE NICOLAS DE NEUFVILLE, CHEVALIER, SEIGNEUR DE VILLEBOY, Clément Marot, salut : « En revoyant les escrits de ma jeunesse, pour les re- mettre plusclers que devant en lumière, il m'est entré en mémoire que estant encores Page et h toy, très honoré seigneur, je composay par ton commandement la Queste