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406 COUVENT DES MINIMES tions ne cessaient pas et les couvents enlevés étaient remplacés par d'autres plus voisins et bientôt non moins florissants. En 1629, quatorze étaient réunis sous sa dépendance : c'étaient ceux de Beauregard, Grenoble, Montmerle, Feurs, Valence, Rossillon, Saint-Etienne, Eomans, Mou- lins, Saint "Chamond, Roanne, Brioude, TuîHns et Cler- mont. Tous étaient en pleine prospérité, les vocations ne faisaient pas défaut, les observances étaient soigneuse- ment gardées; la province, appliquée à suivre les règles et les conseils de saint François de Paule, fidèle à la mémoire et aux exemples de ses premiers religieux, jouissait d'une paix profonde et d'une tranquillité de bonne augure (1). La sévérité outrée du supérieur général, récemment élu, dans la visite canonique qu'il voulut faire lui-même, vint jeter le trouble dans les maisons et l'alarme dans les cons- ciences. Aux yeux du père Simon Bachelier, tout semblait en péril, la discipline se relâchait, les correcteurs man- quaient de vigilance et de fermeté, leurs inférieurs de soumission, la ferveur était languissante et l'esprit mon- dain se glissait dans le cloître au détriment de la piété et au scandale des étrangers. Des règles sévères, dans une ordonnance rédigée presque avec aigreur et emportement furent dressées pour mettre un terme aux courses et aux visites ; d'anciennes coutumes furent abolies et les pres- criptions les plus rigoureuses, accompagnées de peines corporelles, renouvelées aux étudiants. Trois religieux de Saint-Etienne, qui avaient manqué de soumission, furent privés pendant deux ans du droit de vote dans les déli- (1) Livre des chapitres généraux et provinciaux. Visite du Père Riparianus, visiteur général. Lettre du Père général Gilles Garnart, au P, Du Bourg, provincial.