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                     COUVENT DES MINIMES                    407

 bérations, condamnés à se donner la discipline au réfec-
 toire pendant l'espace d'un Miserere et enfermés au cou-
 vent de Saint-Chamond (1).
    Une répression aussi impitoyable, qui devenait injuste
 pour être trop rigoureuse, causa une profonde affliction ;
 elle paraissait plutôt le fait d'un tempérament violent et
 porté aux excès qu'elle n'était conseillée par la ferme
 volonté de mettre un terme à d'insignifiants abus. Le
 Père Du Bourg, qui était alors provincial, homme sage,
 plein de mérite et de prudence, en fut le plus profondé-
 ment contristé. Il retint cependant ses plaintes et attendit
en silence une plus équitable appréciation de sa condui-
te et de son gouvernement.
    Mais quels ne furent pas sa surprise et son désappointe-
ment lorsque, à l'Assemblée générale de Barcelone, réu-
nie pour donner un successeur au Père Bachelier, ce reli-
gieux, contre le droit et les coutumes en vigueur, fut de
nouveau proposé aux suffrages des capitulants. Jamais,
un supérieur, général sortant de charge, n'avait été réélu
et bien que Simon Bachelier, après la mort de son prédé-
cesseur, eût été investi de cette dignité par bref pontifical
et non par les suffrages de l'Ordre, la situation n'était pas
modifiée et on ne pouvait le nommer une seconde fois.
En présence de l'évêque qui présidait la cérémonie de
l'élection, le provincial lyonnais au nom de vingt-trois de
ses collègues, parmi lesquels se trouvaient les autres
provinciaux de France, ceux d'Ecosse, d'Allemagne, de la
Lombardie, protesta que le Père Bachelier n'était pas
éligible et que ce choix, s'il avait lieu, était frappé d'a-
vance de nullité. On procéda néanmoins au vote et le


  (4) Idem. — Lettre du P. Simon Bachelier a u x religieux de la
Province de Lyon. — Ordonnance du même. 28 juillet 1627