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                    COUVENT DES MINIMES                    2B7

les deux rivaux ne montrèrent pas un médiocre talent et
une habileté commune, en se servant d'une lang'ue qui
n'était encore qu'inparfaitement appropriée aux contro-
verses théologiques. On ne lit plus aujourd'hui les livres
de Viret ; ceux de Jean Ropitel sont introuvables ; on doit
néanmoins tenir compte à l'un et à l'autre d'avoir débar-
rassé leur langage des termes barbares de l'Ecole, d'avoir
cherché la clarté et la concision, sans renoncer à la lo-
gique, ni répudier le bon sens.
    Les chefs du parti n'étaient pas toujours assez puissants
pour contenir la fureur de leurs coreligionnaires, et, en
plus d'une rencontre, la vie du Père Ropitel fut en dan-
ger. Les protestants ne pouvant pas lui fermer la bouche
ni arrêter le succès de ses prédications résolurent de
faire périr celui qn'on n'appelait plus dans la ville que
« le fléau de Calvin et de sa secte (