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SIXAINS GLACIAIRES Dans ces jours où l'on voit une folle jactance En un hasard confus changer la Providence, Notre Père, à tes pieds, qui donc pour toi combat ? C'est ta sagesse, ô Dieu ! ta bonté, ta puissance, Dans le plus faible objet brillant de tant d'éclat, Et, chaque jour, plus loin conduisant la Science. Tu créas notre corps de boue et de poussière ; Tu lui donnas ses lois comme à toute matière : Tu soumis notre orgueil à la soif, à la faim, A cent besoins divers, à toute la misère Qui ne ferait de nous qu'un animal humain, Si, par notre Raison, tu n'étais notre Père ! Au cœur tu nous as mis le besoin de connaître ! En voyant ta grandeur nous adorons le maître Qui de rien sut former l'univers et les cieux ! La Raison ! c'est l'appui dont tu soutiens notre être, Quand par sa Majesté, devant nos faibles yeux, En son vaste infini ton bras va disparaître. 16