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172           LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON

et le Victoria sans interruption, vous pouvez d'une part
imaginer en théorie le Nil se déversant du lac Bengouelo
dans la Victoria.
   Mais comment a pu se faire cet écoulement? où pas-
sait ce désaguador?
   Lopez nous dit qu'entre ces deux lacs s'étendait
« l'empire de Monomouegi ». Dans le mot Monomouegi
et ses variantes, Monomoege, Monomozi, Monimouzi,
Burton et Stanley ont retrouvé l'Ounyamouézi moderne.
    Le Nil-Banguelo aurait donc traversé l'Ounyamouézi.
Or, Stanley, Speke, Grant, Burton sont d'accord pour
représenter ce qui reste encore de l'Ounyamouézi, comme
noyé pendant la saison des pluies sous des nouUahs ou
lagunes qui transforment tout le pays en un immense
 marais.
    Vous ne pourrez expliquer le cours du Nil du Banguelo
 au Nyanza que par l'hypothèse de ces nouUahs cou-
 vrant, à l'époque ou le Tanganîka n'existait pas, tout le
plateau central depuis le 12° jusqu'au 4°. Lopez lui-même
aide à cette interprétation dans le texte latin ci-dessus :
 « Quelques indigènes sont d'avis, dit-il, que le Nil, à sa
 sortie du premier lac, est absorbé par la terre et ressort
 ensuite en bouillonnant ; d'autres affirment le contraire et
 notre Edouard Lopez est de l'avis de ces derniers ; c'est
 parce qu'il coule sans Ut certain à travers de vastes soli-
 tudes que l'on pense à tort qu'il disparaît sous terre. »
    Ces mots « sans lit certain » sont conformes à l'ex-
 plication donnée ; il n'y en a pas d'autre.
    En tout ceci, nous avons considéré avec Stanley le
 Tanganîka comme n'existant pas. La théorie des Arabes
 sur les sources du Nil se passe aussi du Tanganîka. Je
 lis, en effet, dans Edrisi : ( i ) « Le Nil tire son origine de
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    (1) El Edrisi, opère st looo oit.




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