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              LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE BE LYON                    173

 cette montagne de la Lune (dont le commencement est à
 46° au delà de la ligne équinoxiale) par dix fontaines dont
 cinq s'écoulent et « se rassemblent » dans un grand lac.
 Les autres descendent également de la montagne vers
 un autre grand lac. De chacun de ces deux grands lacs
 coulent trois rivières qui finissent par s'écouler dans un
 très-grand lac. Ce lac est situé au-dessus, mais très près
 de la ligne équinoxiale.
    « Au-dessous de la montagne de la Lune, c'est-à-dire
 dans l'espace compris entre les dix sources et les lacs, le
 Nil coule vers le nord jusqu'au point où il se décharge
 dans le grand lac, sur une étendue de dix journées de
 marche. »
   D'Anville (1) nous dit que ces dix journées de marche
des monts de la Lune au lac équinoxial « se peuvent com-
parer à un espace de trois à quatre degrés. » En calculant
d'après le ttrikeza ou marche des Arabes et Nègres de
rOunyamouezi, on a, pour dix journées de marche, 2°60.
   La version latine de ce passage ajoute « et latitudo quœ
inter duosparvos lacus intercipitur ab Oriente in Occiden-
tem est VI stationum. »
   Le statio des anciens avait une moyenne de 45 kilomè-
tres ; ce qui ferait entre les lacs une distance de 280
kilomètres environ.
   Tout, dans la description d'Edrisi", concorde donc à ren-
fermer le bassin des sources du Nil entre les 4° et 3° lat.
Sud. Par conséquent, on peut supposer que le géogra-
phe arabe désigne par les deux premiers lacs du Nil
l'Alexandra et le Victoria Nyanza et par le troisième
l'Albert Nyanza. Il faut attendre les travaux des explo-


   (1) Mémoires de VAcadémie des Inscriptions et Belles Lettres. T. XXKT,
p . 62