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             LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON                 167

« durantibus pluviis. Adde etiam quod regio montosa, altis-
« simis montibus, profundibus conuallibus, et per consequens
« multis torrentibus et minoribus lacubus est referta ; unde
« fit, quod bis omnibus, ut diximus, intumescentibus, aquse
« magno cum impetu deferantur in fluvios et lacus majores,
« quibus et bic tractus prse reliquis omnibus mundi partibus
« abundat, habens aliquot tantœ magnitudinis, ut maria
« potiusquam lacus videantur, qui deinde etiam non minori
« copia se rursus exonérant ; atque ita Nilus ex hîs versus
« Septentrionem descendens, ut et Zairus et Nigris versus
« Occidentem et alii versus Orientem et Meridiem, statis
« iiisce temporibus, magno omnium miraculo augentur, ut
« plerumque incipiat tumescere circa finem Junii et crescat
« semper usque ad 20 circa septembris, nunquam fere aber-
« rans. Cum enim pluviœ versus meridiem sintcertas, et illis
« oris ubi decidunt, aquis certo temporis spatio rigatis, reli-
« quse aquse defluentes, errare non possunt. Fuit causa
« hactenus obscura, multis umbragibus, erroribus et fabulis
« involuta, et cum saniores quivis facile indicare poterant
« hoc augmentum pluviis provenire, ut in antiquissimis
« scriptoribus ab Homero usque videre est, nunquam tamen
« penitus cognosci potuit, donec nobis singuiari cura et in-
« dustria domini Edoardi manifesteretur, omnes contrarias
« opiniones refellens. »

   Etudions ce texte avec tout le soin scrupuleux qu'il
mérite. Lopez commence par réfuter avec une affirmation
énergique le système qui plaçait les sources du Nil en
Abyssinie et n'admettait pas les sources équatoriales, que
la Géographie officielle, depuis Delisle jusqu'aux cartes de
l'Atlas de l'Ecole de St-Cyr a longtemps défendu avec un
absolutisme des plus extraordinaires.
   Ce n'est pas seulement au temps de Lopez que ce sys-
tème, qui voyait dans l'Atbarah et l'Abaï les deux têtes
du grand fleuve, était en honneur.
   Déjà l'Arabe Edrisi avait dit [\): « La plupart des voya-
geurs se sont trompés lorsqu'ils ont pris cette rivière


  (ï) Edrisi, trad. Jaubert, 1°' climat. 5" section. P. 37-38.