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168 LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON (l'Abaï) pour le Nil, voyant que sa crue, ses inondations et sa diminution avaient lieu à la même époque. Bien que ce phénomène ait lieu à une époque et d'une maniè- re identique, ces personnes ont commis une erreur lors- qu'elles ont confondu avec le Nil cette rivière en question. « La vérité de notre assertion (que ce n'est point le Nil) est confirmée par les ouvrages qui traitent de cette ma- tière et parlent de cette rivière, de son cours et de son embouchure dans un bras du Nil, auprès de la ville de Boulac (1). C'est ainsi que s'explique Ptolémée dans son livre intitulé Géographie, et Hasran ben al-Mondar dans l'endroit du livre des Merveilles où il traite des rivières, de leurs sources et des lieux où elles déchar- gent leurs eaux. « C'est une chose qui ne peut former « l'objet d'un doute pour les personnes instruites et « relativement à laquelle ne sauraient errer celles qui « ont jeté les yeux sur les ouvrages où la matière est « discutée. » Edrisi nous donne l'autorité de Ptolémée. Lopez admet bien en principe, comme Ptolémée, l'existence de deux lacs sources du Nil, au sud de l'Equateur; mais il ne veut pas que ces lacs sortent des monts de la Lune, nie qu'ils soient collatéraux, à une distance l'un de l'autre de 450 milles italiens et enfin affirme comme témoin oculaire qu'ils ne sont pas situés entre Angola et le Monomotapa, c'est-à -dire dans les régions du 15° au 20° lat. S. Lopez a mal compris Ptolémée. Celui-ci fait sortir le Nil des montagnes de la Lune par environ 16° lat. S : c'est vrai ; mais les deux lacs collatéraux qu'il forme de (1) Ce nom de Boulac existe dans l'Oasis de Lelmi. Les m»» n° 334 et B portent partout Jalak. D'Anville ne connaît que Yalak.