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   144                 LE SALON DE 1878

 -«ries laveuses...«^t j'espère bien avec le publie que M.
    George sera assidu aux expositions.
       Voici un grand tableau de M. Dallemagne, qui, si je
    ne me trompe, est celui qui a été fort remarqué au Salon
    de l'année dernière à Paris : La Forêt — Effet d'hiver.
    Les arbres magnifiques du premier plan sont d'un
** dessin à la fois savant et frappant de vérité, La clai-
   rière profonde qu'on distingue à travers la brume du soir
*P est admirable de poésie. Il y a dans tous les tableaux de
    M. Dallemagne un caractère d'élévation et un sentiment
    de mystère qui sont bien à lui. J'ajouterai que la pro-
    chaine exposition nous promet de sa part les plus char-
    mantes surprises.
     Les vallées du Bugey, si solitaires et si intimes, ont
  inspiré tous les artistes dont je viens de parler. M. Che-
  valier leur doit aussi son excellent paysage de Virieu-le-
  Grand et son Dessous de boisa la Burbanche. M. Maniquet
  sa Ferme à Ambérieu, un peu crue au premier plan, mais
  solide d'ensemble,
     Quant à M. St-Cyr-Girier, il préfère comme M. Arlin,
  les paysages de la Dombes qui conviennent mieux à son
  genre de talent. La Dombes à St-Paul de Farax est un
  bon travail qui manque un peu de relief.
     Les beaux tableaux de M. Lortet vous représentent
  toujours la nature alpestra ; mais cette année l'artiste, à
  qui l'on faisait la guerre pour ses premiers plans, a fait
  taire les critiques par un Lac d'une transparence admi-
  rable. J'aime moins ses sapins: l'ombre dans les tons
  marron me paraît foncée. Le Lac de Lucerne par un coup
  de vent, de M. Castan. est digne de l'attention des visi-
  teurs ; c'est un travail largement exécuté et d'une fort
  belle couleur. M. Zimmermann avec son Chemin de Cha-
   mouny appartient aussi à l'Ecole genevoise.