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142 LE SALON DE 1 8 7 8 qui sont parfaites, la tête bien vivante, rien ne laisse à désirer ni dans l'ensemble ni dans les détails. Moins bril- lant et plus sobre, M. Raynaud, qui est aussi un jeune, s'attache surtout à l'expression du visage et il la trouve sans l'exagérer. Voilà deux artistes qui ont trouvé de bonne heure leur voie, tandis que tant d'autres passent leur vie à la chercher, Les portraits de M. Faivre-Duffer se reconnaissent facilement. Il est curieux de rapprocher son n" 217, un vieillard aux chey&nx blancs, bien accentué et vigoureux du vieux médaillé de M. Faure, bonne étude, plus pro- fonde, mais un peu nuageuse. Le Peintre de M. Léon Terrier et les toiles de M. Wuillermet méritent aussi l'attention des visiteurs : tou- tefois, ce dernier artiste, qui fait très-ressemblant, pèche un peu par l'empâtement et le réalisme. Du côté des dames, il faut mettre en première ligne MIIe Elisa Kock : sans parler des qualités accessoires, il n'y a rien de plus vivant que ses portraits ; celui de Mme de la Rochette, ceux de M. et de Mme R. sont aussi ex- pressifs que possible. M"1" Condamin a un portrait de jeune femme, M110 de B., qui est remarquable de distinction et de naturel. Mais on n'en finirait pas s'il fallait tout citer. Ren- voyons cependant nos lecteurs aux toiles de Mroe Chaine- Olivier, de Mlle Jeanne Toran (portrait de M. Guichard), et de Mme de Roure : La première neige, avec cette jolie strophe : Cheveu d'argent, neige indiscrète Que trahit la marche du temps, Il n'est femme grave ou coquette < Que tu n'effrayes en naissant »