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102              LE TÈNEMENT DE THUNES

combats qu'ils se livraient pour le plus grand plaisir des
citoyens de la métropole des Gaules.
   Ils firent donc un emprunt aux conserves de l'aqueduc
deFourvière. Mais donnons la parole à M. Alexandre
Flachéron, qui a traité cette question en homme au-
torisé.
   « Dans la ville, dit-il, les eaux étaient divisées en
deux parts ; l'une pour le quartier de Fourvière, l'autre
pour le quartier de Saint-Sébastien. L'eau destinée à
cette partie de la cité arrivait dans un réservoir de
chasse dont on voit encore les ruines encastrées dans
un mur de clôture à gauche, à la montée des Anges, à
quinze mètres au-dessous du diviculum de l'aqueduc du
Gier. Ce réservoir a 1 m. 43 de largeur. Dans ce réser-
voir, l'on n'aperçoit plus aucune trace des orifices des
 tujaux. Ces tuyaux descendaient de la montagne oppo-
 sée dans un réservoir de fuite qui pouvait être derrière
 les Chartreux. »
    Après l'opinion de Flachéron, nous aimerions à citer
 celle de M. Bresson, qui, lui aussi, s'est livré à une
 savante dissertation sur la même matière et a donné la
 même conclusion. Cette étude est encore inédite ; mais
elle nous a été communiquée par son obligeant auteur,
 en attendant qu'elle soit publiée et soumise à la connais-
 sance des hommes spéciaux, qui ne sauraient manquer
 de lui faire l'accueil que méritent les trop rares travaux
 de cet érudit praticien.
    A la suite de ces précieux renseignements, nous join-
 drons le résultat des observations que nous avons pu
faire personnellement dans ces mêmes localités.
    Les travaux de terrassement et de déblai nouvellement
entrepris dans l'enclos de M. Gay, pour l'amélioration
du passage, ont mis à découvert une grande quantité