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90          LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON

   7° Le cours supérieur du Congo, ses affluents de droite
et de gauche, son immense détour N.-O., les tribus de
ses rives, depuis le Manyema et le Roua jusqu'aux ca-
taractes d'Yellala étaient découverts et parcourus dès le
xvi6 siècle. On connaissait l'art des tribus du Manyema à
fabriquer des tissus magnifiques, les mines de Katanga,
la férocité et le cannibalisme des peuplades que Stanley a
rencontrées dans l'Uzimba et les mystérieux pays qui
s'étendent, sous l'équateur, du Gabon aux Montagnes
Bleues.
   8° On savait en outre, au xvie siècle, et on écrivait que
le confluent à grande embouchure, l'Arouwimi, que
Stanley a rencontré à 1° lat. N. et sur lequel il se perd en
conjectures, ne sachant si c'est le Ouellé de Schweinfurth,
sortait de l'Albert Nyanza et les bords occidentaux de
ce lac étaient aussi connus. Enfin, le grand affluent qui
verse dans le Congo les eaux du Kassai, du Lubilach
du Quango et du Berbela, ainsi que tout le système
de montagnes minérales, qui forme le bassin de ces quatre
rivières, était exactement décrit.
   9° Le pays de Matiamvo et ses feudataires de Kabebe
et de Cazembe n'ont pas été découverts par Lacerda, mais
bien visités, dès 1588, l'Yvis et l'Yambesch de Douville
étaient à la même époque découverts par des capucins^
   Je m'arrête ici, car je ne veux pas toucher aujourd'hui
au bassin du Zambèze, sur lequel les observations à faire
sont aussi intéressantes que celles qui précèdent, surtout
en ce qui concerne le lac Nyassa et le fameux Monomo-
tapa.
   Les notes que j'ai recueillies, sur les connaissances d'a-
lors, quanta l'Ogouwé, au Tchari, au lac Tchad, au Dâr
Nuba et même au Soudan sont encore plus fertiles en sur-
prises. '