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    44             LA BATAILLE DE SÉZIB

 accordées à son pays, avait rejoint l'armée avec un corps
de deux cents Druses irréguliers, tandis que le prince de
la Montagne, le fidèle émir Beschir, gardait les environs
de Damas avec six cents Arnaoutes, huit mille Maro-
 nites, et que la grande tribu arabe des Anezès lui répon-
dait que la frontière orientale de la Syrie serait respectée
des tribus bédouines du Désert, avec lesquelles, depuis
un temps immémorial, elle était en guerre. Quant a la
flotte du sultan, Ibrahim savait bien que la flotte égyp-
tienne en aurait facilement raison si elle osait sortir de
l'Archipel.
   Sûr donc de n'avoir des ennemis que devant lui, le gé-
néral égyptien se porta en avant, avec rapidité, en don-
nant ordre à Soliman de se tenir prêt à le suivre avec le
reste de l'armée.
   Mais, à peine s'est-il avancé, qu'il apprend une nou-
velle violation de la frontière et une attaque de la part
de l'ennemi. D'après la convention de Kutahieh, le
Sadjour, qui passe près d'Aïntab, et va se jeter dans
l'Euphrate, était la limite reconnue de la Syrie. Sur la rive
droite, dans le petit village de Tel-Bascher, autrefois
ville importante du temps des Croisés, cinq cents Arabes
Hanadès, sous le commandement de Méhémed-Bey,
avaient été surpris et attaqués par cinq escadrons de ca^
valerie turque soutenus par un corps de fantassins qui les
avaient dispersés; les Arabes, écrasés par le nombre,
avaient battu en retraite, en laissant des morts sur le
champ de bataille et en abandonnant soixante et dix pri-
sonniers entre les mains del'ennemi,qui, non content de
sa facile victoire, avait occupé militairement Tel-Bascher
et quelques autres villages syriens. Aussitôt, Ibrahim
vole à la rencontre des Turcs, en donnant ordre immédiat
à Soliman d'avoir â le rejoindre avec le restant de l'ar-