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28               L'HÔPITAL DES CATHERINES

   En 1655, cette chapelle ne servait plus'pour les Cathe-
rines transférées alors à la Charité Elle fut remise h titre
de précaire h un sieur Silvio ïteynon, suivant l'acte passé
par devant Favard, notaire, le 3 janvier de cette même
année. Ladite chapelle n'était cependant louée par les
administrateurs que sous leur bon plaisir et aussi pour un
laps de temps dont l'échéance n'était pas fixée, lesdits ad-
ministrateurs restant ainsi libres de reprendre ce local
quand cela pouvait leur convenir.
   Le sieur Silvio Reynon se servait de ce petit édifice
pour y enseigner la doctrine chrétienne au peuple et y
faire des exercices spirituels.
   Le Bureau de la Charité faisait dire là, tous les diman-
ches, avant la distribution du pain donné aux pauvres par
ses recteurs, une messe basse à la célébration de laquelle
le locataire du Parc devait donner ses soins. Il fournissait
aussi la cire et autres objets nécessaires pour cette céré-
 monie.
   Par bail, à la date de 1704 à 1744, ce môme locataire
était chargé de conserver les ornements dont se servait le
capucin qui officiait, et aussi les divers objets utiles- à
l'exercice du culte, le tout appartenant à la Charité. Le
détail en a été retrouvé par nous dans lôs archives de cet
hospice :
   Un petit calice d'argent doré en dedans, ayant sur son
pied les armoiries de l'hôpital.
   Une chasuble Hiberline (expression du tempsj., bordée
d'une frange de soye.
   Une aube, son cordon, une bourse et un missel in-4°.
   L'autel, placé au fond de l'édifice et en face de l'entrée
donnant sur la grande rue Sainte-Catherine, était décoré
de six petits chandeliers en cuivre blanchi arquimit (terme
 du temps).