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                  L'HOPITAL DES CATHER1NES                  19

Sainte-Catherine en échange de deux maisons et de l'en-
tretien de cette fontaine. Dès cette époque, elle devint la
propriété de la ville. Cette fontaine a été conservée jus-
qu'à ce jour.
   En 1581, les recteurs et administrateurs de l'Aumône-
Générale adressèrent une demande au Consulat, afin d'ob-
tenir la faculté de disposer d'un terrain où soullait être le
temple de ceux de la religion prétendue réformée. Ce tem-
ple s'élevait sur les fossés de la Lanterne et près de l'hospice
 des Catherines. Ce terrain avait été pris pendant les pre-
miers troubles et le temple que l'on avait construit là était
 démoli depuis 1567. Cependant,quelques ruines de cet an-
 cien monument existaient encore en '1576,car nous trouvons
 dans les Notes et Documents pour servir à l'Histoire de
 Lyon, par Péricaud aîné, p. 14, 1576, avril 30, le détail
 suivant : « Le Consulat arrête que, pour réparer quelques
 « brèches dans les murailles de la ville, l'on emploiera
  « les pierres et matériaux d'un clos de murs étant sur les
  « fossés de la Lanterne, duquel se sont servis autrefois
  « ceux delà nouvelle religion pour leur prêche, et pour
  « ce faire, il est enjoint au voyer de faire démolir les murs
  « dudit clos. »
    Les recteurs voulaient élever sur cet emplacement un
 édifice en forme d'hôpital et i'arcenat, ainsi qu'il est dit
 dans le passage d'où nous tirons ces détails, pour y faire
 travailler les pauvres mendiants de la ville, hommes et
 femmes, en les tenant séparés, afin de leur ôter l'occasion
 et les moyens d'aller mendier par la ville,contre l'intention
 de ladite Aumône. Ce nouvel hôpital était contigu à celui
 de Sainte-Catherine.
    Tout en adhérant à cette demande des recteurs, le Con-
  sulat s'était réservé le droit de reprendre l'emplacement
  cédé, en remboursant à l'Aumône-Généi%le les frais des