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POÉSIE 7 Le précipice étrange et se plaint en courant ; La majesté sauvage a laissé son empreinte Partout, dans ce palais végétal où la crainte Disparaît toutefois devant l'aspect si grand De cette œuvre d'un Dieu, d'un auguste génie ! J'aime ton souvenir, merveilleuse forêt ! J'aime ton sceau viril, j'adore le secret Que nous fait deviner ta superbe harmonie ! Nous étions montagnards, nous le sommes toujours ! Nos Alpes sont les fleurs des plus belles montagnes Où les aigles ont fait le nid de leurs amours, Et le regard du ciel vient baiser nos campagnes ; Nous étions montagnards, nous le sommes toujours ! Pour se faire chérir, notre douce patrie A le sol préféré des poètes rêveurs, Les sommets et l'espace aux royales lueurs, Recherchés de l'artiste avec idolâtrie. Et pour l'historien que de noms à citer ! Que de fiers souvenirs et de hauts faits sublimes ! Plus grands par leur beauté que nos plus grandes cimes , Us rendent orgueilleux et l'on doit les chanter. Que l'amour du pays nous enflamme, nous presse! Le saint enthousiasme est le meilleur essor, Car l'amour, c'est l'élan, c'est le vif rayon d'or ; Culte de la patrie, apporte ton ivresse ! Nous étions montagnards, nous le sommes toujours ! Nos Alpes sont les fleurs des plus belles montagnes Où les aigles ont fait le nid de leurs amours, Et le regard du ciel vient baiser nos campagnes; Nous étions montagnards, nous le sommes toujours! Le passé brille encor, mais que l'heure présente Reçoive nos saluts pour les nombreux travaux Des Dauphinois unis comme nobles rivaux Qui, dans le champ des arts savent dresser leur tente.