Revue du Lyonnais » série 4 - n°5 ( 1878 ) » pp.008

8                            POÉSIE

    Hébert et Ravanat, Fontaine, A-chard, d'Apvril,
    Ont des pinceaux choisis, des palettes magiques,
    D'autres ont des écrits profonds, scientifiques,
    Plus d'un commet des -vers frais comme un jour d'avril. —
    0 savants, aui fouillez les archives poudreuses,
    Gariel, Lacroix, Pilot, Allmer et de Gallier,
    De Pisançon, Albert, Raverat et Vallier,
    Le pays met vos noms dans ses pages heureuses !
    Nous étions montagnards, nous le sommes toujours !
    Nos Alpes sont les fleurs des plus belles montagnes
    Où les aigles ont fait le nid de leurs amours,
    Et le regard du ciel vient baiser nos campagnes ;
    Nous étions montagnards, nous le sommes toujours!
    Nous le sommes toujours, fidèles à la race
    Des vaillants Dauphinois qui savaient résister,
    On nous verrait aussi combattre et tout tenter,
    Pour chasserdes intrus, sans jamais faire grâce.
    Le chevalier Bayard revit toujours en nous,
    C'est lui qui baptisa l'âme de sa province,
    Il règne, le héros, il est chef, il est prince,
    De sa valeur loyale on est encor jaloux.
    Aussi, notre pays adore sa mémoire,
    Rien ne peut effacer ce grand nom de soldat,
    Et quel que soit jamais un homme de combat,
    11 n'amoindrira pas l'éclat de cette gloire.

    Nous étions montagnards, nous le sommes toujours !
    Nos,Alpes sont les fleurs des plus belles montagnes
    Où les aigles ont fait le nid de leurs amours,
    Et le regard du ciel vient baiser nos campagnes ;
    Nous étions montagnards, nous le sommes toujours !
                                        ADÈLE SOUCHIER.