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1053 LE PONT DE LA BOUCtE durer plus que le temps de l'Exposition, puisqu'il rendra service à une nombreuse population qui réclame cette communication depuis la création du parc, et qu'il évitera un contour de 1,200 mètres. Néanmoins, au mois d'août, il n'y avait encore aucune apparence de pont ; le Conseil d'administration de la So- ciété informa le public que les pièces dont sera composé ce pont d'un nouveau genre sont en grande partie ter- minées, qu'on travaille aux autres avec une très-grande activité, dans divers ateliers, notamment dans ceux de M. Pitrat, entrepreneur de serrurerie, avenue de Saxe, 85 ; qu'on ne devait pas oublier que ce pont, entière- ment métallique, ne comporte point de maçonnerie dans sa construction, et que c'est pour cette raison qu'on ne voit aucuns travaux préparatoires sur le Rhône à l'endroit où il doit être placé, mais que selon toutes probabilités on pourra passer dessus dans les premiers jours d'octobre. Le temps de l'Exposition, quoique prolongé, arriva à son terme ; l'année 1872 s'écoula et la passerelle de la Boucle était encore à se montrer. Pourtant, à la fin de janvier 1873, on travailla active- ment aux travaux d'établissement de ce pont, de manière à ce qu'il fût prêt pour l'ouverture de la seconde période de l'Exposition fixée au mois de mai suivant. D'après le plan, on devait passer directement du pont dans les galeries au moyen d'un escalier, à l'extrémité duquel on mettrait le tourniquet de rigueur. Le 4 mai, le Petit Lyonnais disait : Le pont aura 9 arches ; l'arche marinière qui, comme on sait, doit mesurer 32 mètres, sera la cinquième, en comptant à partir des bâtiments de l'Exposition. La largeur du Rhône, à l'endroit où le pont est établi, est de 274 mètres.