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272                  ILES MARTELLANGE

chant peintre vitrier de Valence », pour les deux cents
livres à lui léguées par les PP. Etienne et Olivier est
datée de Lyon, 18 novembre 1609. Il y est spécifié que
les Pères de la Compagnie lui ont remis cette somme en
vingt huit livres quatre sous, réellement et comptant,
en sous testons et autres pièces, le reste ayant déjà été
payé par eux « à des marchands de cette ville desquels
il a achepté des marchandises pour travailler de son dit
estât de peintre et vitrier. »
    Le P. Bullioud, dans les notes si difficiles à compulser
de son Lugdunum sacroprophanum, nous fournit sur
la vie de deux des Martellange, jésuites, quelques détails
qui avaient échappé jusqu'à présent à nos recherches.
    Benoît, ainsi que nous l'avons raconté dans la notice
de son frère aîné Etienne, se fit remarquer par son zèle
dans l'apostolat ; on pourrait attribuer cette ferveur à
un événement de sa vie lequel nous reproduisons tel que
le P. Bullioud le rapporte. Il parait que lorsqu'il pour-
 suivait ses études au Puy-en-Velay, saisi un jour des
ardeurs de la fièvre, il descendit dans une citerne ou
dans un puits pour apaiser sa soif. Y étant tombé au
 moment où il remontait, il aurait été retiré vers le mi-
 lieu de la nuit par l'intervention de la sainte Vierge qui
 lui apparut sous la forme d'une femme vêtue d'habits
 blancs. Ce fait fut raconté par Benoît lui-même au
 P. Bullioud, qui avait pu le connaître (1), et, de plus,
 affirmé encore à celui-ci par le P. François Fillon,
 jésuite, confesseur de Benoit Martellange.
     Le même historien nous confirme la grande piété, le
  zèle pour la conversion des âmes et la sûreté de la doc-
  trine de ce religieux.

  (1) Pierre Bullioud, né à Lyon le 27 janvier 1558, est mort en
1661.