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                      LES MARTELLANGE                   273

    Il enseigna pendant trente ans, du haut de la chaire,
 les principes qui pouvaient ramener les consciences, si
 agitées par la Réforme, dans les véritables lois de
 l'Eglise catholique et mourut entouré d'une réputation
 de sainteté.
    Nous nous trouvons ici dans un singulier embarras :
 nous avons dit et répété sur la foi d'un renseignement
 qui nous fut fourni par le P . de Guilhermy que Benoît
 était mort à Avignon en 1619. Ayant, comme on l'a vu,
 fait profession en 1607, il n'aurait pu remplir ainsi les
 fonctions du sacerdoce pendant trente ans, et, de plus,
il n'existerait pas de concordance sur le lieu de sa mort,
le P. Bullioud expliquant qu'elle serait arrivée à Lyon.
    Espérons, encore une fois, que des recherches u l t é -
 rieures nous Axeront sur la cause de ces différences.
    Olivier Martellange, le dernier né, ne se montra pas
moins ardent que son frère dans le ministère des âmes, et,
comme un soldat sur le champ de bataille, mourut de la
peste à Vienne en Dauphiné, pendant qu'il prodiguait
des consolations spirituelles aux malades.
    N'est-ce point stricte justice que de rappeler à nos
concitoyens qu'ils marquent trop souvent de la tiédeur à
l'égard de ceux qui ont illustré leur pays natal?
   Si nous voyons certains voisins chercher partout des
compatriotes parmi les hommes célèbres pour les r a t t a -
cher par des liens bien fragiles à leur sol ou à leur
histoire, lors même que ces illustrations se sont fort peu
souciées, pendant leur vie, de cette prétendue patrie, on
ne pourra pas faire le même reproche aux Lyonnais :
l'immense majorité serait fort embarrassée de citer, à
première demande, plus de trois ou quatre noms : Jac-
quard, Martin, d'abord; Lemot, de l'Orme, peut-être
ensuite !
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