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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 245 comme il l'a dit dans une de ses charmantes œuvres : Désirant me parer d'un titre glorieux Je suis monté d'un grade, et de sexagénaire Aujourd'hui je deviens un septuagénaire- C'est aussi un philosophe, un moraliste, mais plein de gaîté, de verve et d'humour, comme disent les Anglais. Il le reconnaît lui-même dans l'une de ses poésies : Je crois qu'il faut savoir allier la gaîté Aux exigeantes lois de la moralité. Mais sa gaîté fait cependant place à la tristesse quand, planant au-dessus des misères humaines et de la déma- gogie , il plonge l'œil au fond de cette orgie, Dont les tristes acteurs n'ont plus aucune loi. La gaîté disparaît et fait place à l'effroi... Et avec quelle verve il la flagelle quand elle trouble son repos : Il faut pouvoir dormir, tandis que le désordre Est un chien enragé qui prétend toujours mordre. M. Paul Saint-Olive, car c'est de lui que je parle, est aussi un artiste de talent, un dessinateur et un graveur habile, et surtout un écrivain des plus féconds.Touriste et curieux de visiter l'Italie et ses ruines, il a raconté d'abord ses promenades dans les jardins Farnèse, à Rome, et ses courses dans la ville aux sept collines. De retour au pays natal, il s'est plu surtout à se faire l'historien de sa ville d'origine, et principalement du vieux Lyon qui est comme son domaine et son lieu de promenade de prédi- lection. Dès les midi, on le voit, chaque jour, se diriger