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HO BÉCHEVELIN cependant que deux siècles; à partir du xv° siècle, elle n'est plus mentionne'e ; la même cause qui en avait motivé l'érec-, tion en amena l'abandon. La construction du pont actuel de la Guillotière concentra la circulation sur la route de Greno- ble,' et la route de Vienne vint s'y rattacher ; le débouché par Béchevelin fut ainsi délaissé.d'ailleurs le pont était sans doute ruiné depuis longtemps (1). L'établissement d'un pont sur un fleuve aussi large que le Rhône était une difficile entreprise au moyen-âge, et l'art de construire des ponts de bois, dont les Romains faisaient un si grand usage, était sinon oublié, du moins appliqué avec beaucoup moins de succès que dans l'antiquité. Il n'y eut donc plus qu'une seule traversée du Rhône, et Béchevelin devint désert; l'église subsista jusqu'au xvi9 siècle, puisqu'elle figure encore sur le grand plan de frères ; il lègue une ânée de blé, dont le prix devait être appliqué à faire recouvrir cette église et réparer son clocher ; il dote une cha- pelle construite dans la même église, par son père, il la dote d'or- nements sacerdotaux et de revenus, en stipulant que le curé de Saint- Michel ne pourra se les attribuer, défense qui prouve que déjà Béche- velin dépendait de Saint-Michel d'Ainay. Atru possédait une maison au Bourg-Chanin ; sa veuve, testant la même année, fut également enterrée dans l'église de Béchevelin, mais ses libéralités s'appliquè- rent à l'église Saint-Michel « operi ecclesie beati Michaelis... pro edi- « ficio predicle ecclesie ». (1) M. Guigue a commencé dans la Revue du Lyonnais une série d'articles sur Notre-Dame de la Saunerie qui sont de la plus haute importance et du plus vif intérêt comme tout ce qui émane de la plume de cet érudit. Cette publication motiverait plus d'une note à mes recherches, mais ces observations qui m'entraîneraient dans de trop longues digressions, trouveront mieuxleur place dans un ensemble de considérations que j'exposerai à la suite de la remarquable étude de notre savant archiviste.