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                              BÉCHEVELIN                              111

cette époque, mais ne servit plus au culte, et fut enfin
détruite par les protestants en 1562(1).
   Sur un autre point du mandement un déplacement sem-
blable s'était opéré. Les habitations s'étant toutes groupées
autour de la Guillotière, Chaussagne se dépeuplade même
que Béchevelin, et, quoique l'église conservât encore jus-
qu'au commencement du xvne siècle son rang de paroisse,
elle perdit de son importance (2) et fut bientôt, comme église
paroissiale principale, remplacée par celle de la Guillotière,
construite sur la place actuelle du Marché, à la bifurcation
qui sépare les routes de Grenoble et de Crémieux. On ne sait
rien sur l'origine première de cette dernière paroisse, et c'est
sans aucune preuve qu'on l'a fait remonter au xiv" siècle ; rien
n'autorise cette opinion, elle est toute gratuite. On ne trouve
cette église mentionnée qu'au xvne siècle, et c'est a cette,
époque seulement que l'on peut avec certitude en affirmer
l'existence. Quant à la date de l'édifice, démoli depuis près
de deux cents ans, on n'est pas mieux renseigné. C'est a


   (1) Cette opinion sur l'époque de la destruction de l'église de
Béchevelin, que j'avais émise dans ma première note, est autorisée
par l'ordonnance de Camille de Neuville ; mais ce document se trompe
en donnant à entendre qu'elle servait encore, à ce moment, d'église
paroissiale ; dès le xve siècle, Béchevelin ne figure plus dans les pouil-
lés du diocèse. Ce n'est pas d'ailleurs la seule erreur de cette or-
donnance où, par exemple, on omet Chaussagne dans l'énumération
des églises paroissiales, où les habitants de la Guillotière pouvaient,
au xvi° siècle, aller remplir' leurs devoirs religieux, et en ne citant
que celles de Villeurbanne et de la Madeleine.
   (2) En 1678, la paroisse de Chaussagne avait tellement déchu que
son église paroissiale n'était plus qu'une chapelle rurale faisant partie
de la vicairerie de Villeurbanne et qui en fut détachée et attribuée à
Notre-Dame-de-Grâce, parce qu'elle dépendait de la dîmerie de l'ar-
chevêque.