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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 25 pas de dépenser plus de 130,000 fr., et que la chute du héros dispersa tous les fonds. (1) » Le Musée d'art et d'industrie ne fut créé que le 24 j a n - vier 1856. Je n'ai pas besoin de parler de sa beauté, de ses richesses, ni du goût et des soins intelligents de son directeur. Qui ne les connaît à Lyon ? Le Musée d'art et d'industrie possède aussi une biblio- thèque. On y trouve à peu près tout ce qui est désirable pour l'étude sérieuse de l'art industriel : ouvrages anciens et modernes, recueils d'échantillons, gravures d'art, traités sur tous les métiers et professions, histoire des arts. Lyon ne connaît pas suffisamment tout ce que les artistes et les ouvriers peuvent trouver dans cet établissement, où l'on fournit toutes les facilités nécessaires pour dessiner et calquer. Je n'en dirai pas davantage du Musée industriel et de sa bibliothèque; M. Charvet, professeur à l'école nationale des Beaux-Arts, lui a consacré déjà plusieurs pages dans son remarquable livre sur l'Enseignement des beaux- arts, Lyon, Vingtrinier, 1860, qu'on lira avec beaucoup d'intérêt. Je lui ai fait divers emprunts pour écrire cette courte notice. (1) Rappelons seulement, et c'est un fait douloureux et honteux de notre histoire actuelle, que les tristes escaladeurs du pouvoir, à Lyon, le 4 septembre 1870, pour témoigner la gratitude que notre ville devait au premier consul, qui avait fait tant pour elle, ont renversé et fondu sa statue aux applaudissements des Prussiens, dont ils ont tant secondé les succès par leur ineptie et leur lâcheté. Jamais un homme qui a un cœur français n'eût songé à briser l'effigie du vain- queur d'Iéna, mais les hommes du 4 septembre, que sont-ils? L'his- toire le dira un jour, et comme elle sera justement sévère pour eux quand elle écrira leurs noms et leurs méfaits. !!