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                          LES COMNKTTES                            225

dictionnaires de Trévoux et de Moreri, que sainte Elisabeth
ne serait pas la fondatrice de l'ordre qui porte son nom,
mais qu'elle aurait été simplement une compagne des
religieuses du tiers-ordre de Saint-François, lesquelles, en
souvenir de cette sainte, auraient ajouté ou substitué son
nom à celui du tiers-ordre de Saint-François.
   Ces religieuses, dites du premier couvent de Sainte-
Elisabeth, établies à Salins en Franche-Comté, se trans-
portèrent à Lyon, en 1615, et furent définitivement fondées
par Marguerite d'Ullins, femme de François Clapisson,
président des trésoriers de France. Leur couvent fut
d'abord situé au quartier de la place Louis-le-Grand, ci-
devant Bellecour; mais, sur la fin de 1745, cette commu-
nauté fut transférée dans le second couvent des religieuses
de ce même ordre, nommé le couvent de Sainte-Elisabeth-
des-Deux-Amants, au quartier de Vaise ou de l'Observance.
Leur emplacement antérieur, extrêmement vaste, fut remis
à la maison de la Charité, pour y recevoir les pauvres,
 dont le trop grand nombre ne pouvait plus être contenu
 dans cet hôpital ; de sorte que le second monastère, appelé
 des Deux-Amants, forma le premier couvent du même
ordre à Lyon (1). Une partie des religieuses resta avec
 celles de Sainte-Elisabeth de Bellecour et le surplus alla
 demeurer dans celui de Sainte-Elisabeth sur la colline de
Saint-Clair, lequel avait le titre de troisième couvent
(Mm. 1745 et 1730).
   Ce troisième couvent fut fondé dans le xvne siècle, par
 M. et MÅ“e de Coligny, et par Jacques Cretenet, dont je
 vais analyser la biographie :


   (1) Ce nom du Deux-Amant» provenait d'un tombeau, démoli en 1707,
pour l'élargissement de la voie publique, Dans l'inscription, on lisait
simplement les noms d'Amandus et d'Amanda, et l'on comprend que dans
le langage populaire on les ait traduit par les Deux-Amants. (Monfalcon,
Etude w Spon, p. 135.)