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78                        LE SALON

 mur? La jeune personne vient d'ouvrir une porte discrète.
Où vont-ils? qui le sait? Bonsoir, voisin, c'est ce que doivent
se dire ce jeune monsieur et cette jeune dame sur le point
de fermer leur fenêtres, car la nuit est venue et la lune
éclaire une des maisons qui forment un angle, pendant que
l'autre est plongée dans l'obscurité. Devant la porte les chats
se disent adieu comme leurs maîtres. Dans ces tableaux
tout est finement indique', souligné, pourrais-je dire, soigné,
fini et fait pour plaire à tous.
    Un bébé et son frère aîné très-naturels et très-réussis;
sous ce titre : la Nuit, une femme couchée, entourée de
roses et de nuées, poétique, vaporeuse, enfin une Chan-
teuse debout sous la porte d'une maison mauresque et deux
hommes assis dans le fond et très-attentifs, forment l'expo-
sition de M. Hirsch.
    Des trois tableaux de M. Beyle, le meilleur est, a mon
avis, celui qui représente une jeune femme parlant à l'oreille
d'un buste de Rabelais. Quelle Confession lui fait-elle ? Je
l'ignore. Mais ce buste semble sourire à la confidence. Le
second plus important (Bayard devisant avec les jeunes filles
de Brescia) ne me satisfait pas autant, et le troisième, les
premières noies (un page et une demoiselle faisant de la
musique dans un bois) me paraît moins complet.
    L''Avare de M. Revel est un bon tableau ; son portrait
à'Eliphas Lévy est bien, mais les accessoires ont été choisis
avec peu de goût.
   M. Guy a envoyé une petite toile sans prétentions*
mais qui a de réelles qualités.
   Je ne puis que citer Médora, figure de femme, poétique,
par M. Chatigny; une Chaudronnerie en Auvergne et la
Soupe, deux bons tableaux réalistes, par M. Bail; une 5