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488 RÉUNION DE LYON A LA FRARCE. sentit à livrer au roi le château de Montagny qui défen- dait du côté du Dauphiné l'entrée du Lyonnais. Le roi promettait en échange un dédommagement territorial. Cependant il restait à Philippe le Bel à faire ratifier par le Chapitre de Lyon le traité du 10 avril. Les cha- noines n'avaient aucun moyen de s'y refuser alors qu'ils l'auraient voulu. Le 18 du même mois (1), réunis solennellement et fai- sant contre fortune bon cœur, ils déclarèrent céder au roi pour leur part la juridiction que l'Église avait sur Lyon. C'était cette juridiction, disaient-ils, qui avait toujours occasionné les différends passés ; ils l'abandonnaient vo- lontiers. Le roi promettait de les en dédommager équita- blement, au moyen d'arbitres choisis d'un commun ac- cord et leur conservait tous les droits laissés à l'arche- vêque lui-même (2). Nous avons vu plus haut que les Philippines avaient été approuvées chaudement par les habitants du Lyon- nais. Ils y voyaient le rétablissement de la paix et la fin des brigandages que la guerre civile entretenait. Peu après la promulgation définitive de ces conventions (3), (1) Lyon, 18 avril 1312, ratification par le Chapitre de l'acte de 1312. Areh. nat., Trésor des Ch., J. 263, n° 21 E. Les pièces cotées J. 263, H» 21 F et J. 263, n° 21 K sont des vidimus de J. 263, n° 21 E. — II importe de ne pas confondre ces trois pièces avec les actes cotés J. 263, nos 21 G, 21 H et 21 J qui se rapportent, nous l'avons vu, aux négocia- tions ayant précédé les Philippines, (2) Nous n'insistons pas sur cet acte : il nous ferait revenir sur les détails plus haut donnés sur Se traité de 1312. Le 10 avril, l'archevêque avait traité avec le roi au nom de l'Église de Lyon. Le 18 du même mois, les chanoines composèrent en leur nom propre avec Philippe le Kel. (3) Nous avons résumé plus haut les diverses vicissitudes des Philip- pines.